Apprendre, c'est pour la vie !

 

Toute notre vie nous apprenons de nouvelles choses. 

Attention, mémoire, émotions, sensations, tout ce que nous savons déjà, le monde autour de nous, nos parents, nos enseignants, nos amis ....il y a tant de choses qui interviennent quand nous apprenons ! 

Mon cerveau est extraordinaire

 

Qu'est-ce qu'un cerveau ? Essaye d'abord de trouver tout ce que tu sais déjà sur ton cerveau avant de lire la suite de cet article. 

Des neurones par milliards

A la naissance, nous avons tous des milliards de neurones dans notre corps :                                                          

Les connexions, un travail d'équipe

Très vite, les bébés vont apprendre des choses nouvelles et difficiles, alors qu'est ce que ça change dans leur cerveau ? 

C'est quoi, l'intelligence ?

Réfléchissez d'abord à ces questions : 

A votre avis c’est quoi l’intelligence ?  

Qui peut être intelligent ? 

Est-ce tu penses que tu es intelligent ou intelligente ? 

Allons à la rencontre de deux grand-e-s scientifiques à l'intelligence hors du commun, Marie Curie et Albert Einstein. 

Ensuite nous écouterons Albert Jacquard et Howard Gardner qui nous diront comment ils voient la vraie intelligence.

Quelles émotions !

Les émotions, joie, surprise, tristesse, peur, colère,... touchent notre cerveau et tout notre corps. 

Souvent, elles nous aident à apprendre. Mais parfois nous avons besoin d'aide avec nos émotions négatives.

Je suis flexible

Encore un super pouvoir de ton cerveau qui lui permet d'apprendre : la flexibilité. 

Le corps peut être souple, flexible.

Le cerveau aussi. 

La flexibilité c'est la capacité à s'adapter au changement tout en souplesse.  Voici comment les spécialistes du cerveau décrivent la flexibilité en te faisant faire des petits tests :  

D'autre exemples pour mieux comprendre la flexibilité.

Au foot, lorsque l'équipe perd un joueur, elle doit changer de stratégie, se réorganiser.

Pour bien comprendre la flexibilité, imagine qu'à un moment de la partie on décide de changer les règles : plus de corner, ou la main gauche autorisée à la première mi-temps et la droite à la deuxième... 

Les cerveaux des joueurs et de l'entraîneur vont chauffer ! Il va leur falloir beaucoup de souplesse mentale pour inventer de nouvelles solutions.

On pourrait aussi demander aux joueurs de changer de centre d'intérêt et de faire une partie de basket. Ils vont devoir changer leurs automatismes.

On peut imaginer la même chose pour des jeux de société : on change de règle au milieu de la partie : 

Bataille : c'est le plus nombre le petit qui gagne

Puissance 4 : il suffit de 3 jetons alignés

Scrabble : accepter les noms propres

Voici des jeux de société  pour entraîner ta flexibilité 

Gratuit : le petit bac

le plus simple est le UNO

 avec de la rapidité BAZAR BIZARRE

 un peu plus difficile mais très drôle PANIC LAB

plus difficile SET la preuve par 3

 Pour chaque jeu, demandez-vous : Comment avez-vous fait pour réussir ? Pourquoi était-ce difficile ? Y a-t-il un piège dans ce jeu ? Lequel ? 

La flexibilité ça sert tous les jours, pour les adultes comme pour les enfants. En classe la flexibilité aide pour changer d'activité, changer de consigne, trouver plusieurs solutions pour résoudre un problème.  Entraîne-toi à être flexible et aucun piège ne te résistera !

 

Stop, pas si vite !

Notre cerveau réagit vite. Notre cerveau a des habitudes. Parfois  il réagit "sans réfléchir", et ça peut nous poser des problèmes : on se précipite et on se trompe, on coupe la parole, on s'agite trop, on saute d'une chose à l'autre.

Heureusement, notre cerveau a comme toujours un super pouvoir, qui sait contrôler nos impulsions automatiques. On appelle ça le "contrôle inhibiteur". "Inhiber" ça veut dire « bloquer », « empêcher ». C’est très utile quand on veut apprendre de manière réfléchie.

La lampe de l'attention

L'attention, c'est indispensable pour comprendre et pour apprendre, c'est la porte d'entrée de notre cerveau. 

Mais ce n'est pas toujours facile d'être attentif  à ce qui est important, et au bon moment... 

Alors, comment ça marche?

Touche la bonne cible au bon moment

 

Quand vous travaillez, vous avez besoin d'être attentif à la bonne chose, au bon moment, pour deux raisons : 

➡️ on ne peut être bien attentif qu'à une chose à la fois

➡️ on ne peut pas être bien attentif très longtemps

🔜 dans une classe, tout le monde doit être attentif à la même chose au même moment pour que ça marche 

Une chose à la fois

 

 

  Et toi est-ce que tu sais être attentif à plusieurs choses à la fois ?

En fait tout le monde a l’impression qu’il peut faire attention à plusieurs choses à la fois, mais rien n’est moins sûr…  

Les distracteurs

Une abeille qui entre dans la classe, ton grand frère qui joue à un jeu vidéo., ton téléphone qui envoie une notification ... et tu perds ta concentration ! 

Pause, on bouge

Nous avons vu que l'attention c'est de l'énergie du cerveau. Quand nous sommes bien attentifs, quand nous nous concentrons longtemps sur notre travail, nous dépensons beaucoup d'énergie. Que faire quand nous sentont que nous n'arrivons plus à nous concentrer ? 

Dans ta mémoire...

 

A ton avis, si on regardait dans ta mémoire, qu’est-ce qu’on y trouverait ? 

J'y pense... et puis j'oublie !

On aimerait tous avoir une mémoire d’éléphant mais…l’oubli est naturel.

 J’imagine qu’il vous est déjà arrivé d'oublier des choses, que vous aimeriez tous ne pas oublier... les affaires de piscine, le poème à apprendre, de faire signer son cahier, les conjugaisons, le s du pluriel, les tables de multiplication, les leçons,... 

Je me souviens de... par coeur

Mais alors, comment faisons nous pour garder dans notre mémoire des souvenirs pendant très longtemps ? Et comment fait notre cerveau pour retrouver ce qu'il a rangé quelque part ?

Dormir pour apprendre

 

Voilà ta mission cette semaine : remplir un carnet de sommeil.

Prends un petit cahier, un carnet, ou une feuille et 

-Note chaque soir à quelle heure tu te couche et, à peu près, combien de temps tu as mis à t'endormir .

-Note aussi à quelle heure tu te réveilles

-Calcules combien tu as dormi chaque nuit. 

Mon cerveau est différent

Parfois on a un cerveau un peu différent des autres, et ce n'est pas toujours facile à vivre. 

C'est plus difficile d'apprendre à l'école quand on a un trouble DYS, ou un TSA, il faut travailler dur pour apprendre comme les autres. On est très courageux. Mais on n'est pas tout seul, car il y a beaucoup d'enfants qui ont un cerveau différent.

Mais qu'est-ce que ça veut dire ces lettres  DYS et TSA ?

les écrans

Attention, les écrans ne sont pas bons pour toi si tu y passe trop de temps.

Les écrans, c'est quoi ? la télé, la tablette, le téléphone, la console, l'ordinateur. 

Sur les écrans tu peux jouer, t'amuser avec tes amis, apprendre des choses. Mais attention de ne pas y rester trop longtemps, et de regarder des choses qui sont pour ton âge.

Ce mystérieux Flow

 

Adultes ou enfants, nous pouvons ressentir parfois un décalage entre ce que nous nous sentons capable de faire et ce que nous avons à faire. Que se passe-t-il alors ? Et au contraire, parfois nous avons le Flow ! 

Comme quand nous devons faire un travail très difficile dans une matière où nous ne sommes pas très fort.

• Si je ne me sens pas capable :

ü  -Je m'inquiète d'avance

ü  -J’évite si je peux

ü  -je fais au hasard

ü  -j’essaye de deviner

ü  -je cherche des pièges

ü  -je panique

ü  -je trouve que ce travail est nul, je me mets en colère

ü  -j’attends de voir ce que font les autres

ü  -je gagne du temps

• Au contraire si ce travail est juste assez difficile et que je me sens capable de réussir 

 -j’arrive à me concentrer complètement et longtemps

Ø  -je peux prendre des risques

Ø  -je trouve des stratégies

Ø  -J’ai un grand plaisir à apprendre, à travailler

C'est ça avoir le FLOW !    

 Le coin des adultes

Un peu de théorie...

Le psychologue Csikszentmihalyiⁱ (1975) a interrogé des alpinistes, des joueurs d’échec, des compositeurs de musique et bien d’autres personnes qui consacrent beaucoup de temps et d’énergie à des activités pour le simple plaisir de les faire sans recherche de gratifications conventionnelles comme l’argent ou la reconnaissance sociale. 

Les résultats de ces recherches lui ont permis de définir le concept de l’expérience optimale, qu’il appelle "Flow" (Csikszentmihalyi, 1990). Le Flow peut être ressenti dans divers domaines tels l’art, l’enseignement, le sport...

Le Flow se manifeste souvent quand il y a perception d’un équilibre entre ses compétences personnelles et la demande de la tâche. Le Flow nécessite un défi suffisamment difficile mais atteignable. 

Le « flow » conjugue une forte motivation, une concentration maximale, mobilise nos émotions, nos compétences et notre acuité sensorielle pour apprendre et agir.

Dans une étude menée en 2005, Bakker définit le « Flow at Work » par une succession de courtes périodes d’expériences optimales caractérisées par une concentration totale ou « absorption cognitive », une motivation dans son travail et, in fine, par une sensation de plaisir au travail.

A l’inverse, nous ou nos élèves pouvons ressentir un déséquilibre, présenter anxiété, colère, et baisse de la concentration.

Autre psy, Bandera : "Le sentiment d’efficacité personnelle désigne les croyances des individus quant à leurs capacités à réaliser des performances particulières. Il contribue à déterminer les choix d’activité et d’environnement, l’investissement du sujet dans la poursuite des buts qu’il s’est fixé, la persistance de son effort et les réactions émotionnelles qu’il éprouve." 

"L’expérience active de maîtrise est une des sources les plus influentes sur la croyance en l’efficacité personnelle car elle est fondée sur la maîtrise personnelle des tâches à effectuer. "

"Plus un individu vivra un succès lors de l’expérimentation d’un comportement donné, plus il sera amené à croire en ses capacités personnelles pour accomplir le comportement demandé. Le succès, lorsqu’il n’est pas trop facile, renforce la croyance en l’efficacité personnelle alors que les échecs réduisent ce sentiment."

"Comment j'ai fait pour réussir ça ?"

A chaque fois que tu réussis quelque chose (un problème, un calcul, un exercice de grammaire, des questions de lecture,...même une petite chose), demande toi:

 "Comment j'ai fait pour réussir ça ?"